Publié le 17 Septembre 2025

À compter du 1er janvier 2026, le mode de calcul du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sera modifié afin de mieux prendre en compte la place de l’électricité dans le mix énergétique français. Le coefficient de conversion de l’électricité, jusque-là fixé à 2,3, baissera ainsi à 1,9. Ce changement technique a pour objectif d’aligner l’outil de mesure sur la réalité environnementale, l’électricité produite en France étant majoritairement issue de sources décarbonées.
Cette évolution n’est pas neutre pour les propriétaires. Les logements chauffés à l’électricité, souvent pénalisés par l’ancienne méthode, verront en effet leur note s’améliorer. Selon les estimations, près de 850 000 biens classés F ou G pourraient ainsi quitter le statut de passoires thermiques. Cela aura donc un impact direct sur le marché immobilier. Des biens jusque-là difficiles à louer ou à vendre retrouveront alors une attractivité, tout en recentrant les efforts de rénovation sur les bâtiments réellement énergivores.
La réforme devrait encourager davantage l’utilisation de solutions modernes comme les pompes à chaleur. Ces équipements, déjà largement soutenus par les aides publiques, bénéficieront effectivement d’une meilleure reconnaissance dans l’évaluation énergétique des logements. Les ménages auront ainsi une visibilité plus juste sur les bénéfices concrets de leurs investissements.
À partir de 2026, tous les diagnostics réalisés appliqueront la nouvelle règle. Pour ceux établis avant cette date, une mise à jour gratuite sera possible via l’outil numérique de l’ADEME. Les propriétaires n’auront donc pas besoin de refaire un diagnostic complet, ce qui garantit une transition fluide.
En valorisant mieux l’électricité dans le DPE, le gouvernement envoie un signal fort. Accélérer la transition énergétique passe par une évaluation plus juste des performances réelles des logements, au bénéfice des occupants et de la planète.