Publié le 13 Octobre 2025
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Le dernier baromètre publié par la Fondation pour le Logement révèle les failles persistantes du dispositif d’encadrement des loyers. S’il constitue un outil essentiel pour réguler les prix dans les zones tendues, son application reste en effet inégale. Dans plusieurs villes, les loyers dépassent encore les plafonds fixés, parfois en raison d’un manque de contrôle, parfois par méconnaissance des règles.
Le rapport met en lumière un paradoxe préoccupant : des logements mal isolés, souvent classés F ou G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), continuent d’être loués à des tarifs élevés, sans lien avec leur qualité réelle. La loi interdit pourtant toute majoration ou tout complément de loyer pour ces biens énergivores. Ce décalage souligne donc une incohérence entre les politiques énergétiques et les dispositifs de régulation du marché locatif.
En parallèle, la complexité du DPE et les différences d’interprétation entre professionnels nuisent à la transparence du marché. Les locataires peinent encore à comprendre les conséquences d’une mauvaise étiquette énergétique sur leur confort ou sur leurs dépenses.
La Fondation appelle donc à une meilleure articulation entre la régulation des loyers et les objectifs de performance énergétique. Elle propose notamment d’intégrer plus clairement la classe DPE dans les annonces, de renforcer les contrôles et de valoriser les propriétaires engagés dans la rénovation de leur bien.
L’encadrement des loyers ne peut être efficace que s’il tient compte de la qualité énergétique des logements. En reliant justice locative et transition écologique, la politique du logement gagnerait alors en cohérence et en équité pour tous.